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 extrait de la vidéo "Lactée"
extrait de la vidéo "Lactée"
extrait de la vidéo "Lactée"

MUE MAISON RENVERSEE  2017

boyaux- fer - vidéo- liquide laiteux- vidéo projecteur- 2m50x0m95x0m75-

Il s'agit d'une structure en métal en forme de maison renversée recouverte de bandes de boyaux séchés (droit de boeuf) cousues entre elles et dont la base est constituée par un bac métallique rempli d’une substance laiteuse. Par l’espace créé par l’ouverture du toit, un vidéo projecteur, disposé à l’intérieur, verticalement et au centre de l’un des côtés du sommet de la structure, projette la vidéo «Lactée» sur la surface liquide du bac. Celle -ci est montée et réalisée suivant un processus de superposition puis de soustraction entre une photo en noir et blanc d’une enfant de 9 mois souriante et une vidéo du soleil se reflétant dans une piscine.

Ainsi, la fluidité de l’image en mouvement, rencontre la surface à la fois liquide et profonde du lait, où apparaît sporadiquement par l'espace laissé par des trous béants créés par une fusion d'images du soleil se reflétant dans l'eau, le regard souriant d’une enfant. Son regard ne nous croise pas mais est dirigé vers le projecteur, à l'intérieur de la maison au toit grand ouvert, créant ainsi un phénomène de renvoi, de miroir, de boucle.

Cette installation vidéo allie par définition plusieurs procédés artistiques: elle est dans son contenant à la fois un objet sculptural pouvant s'assimiler à un luminaire, une projection vidéo et aussi une pièce olfactive par l'emploi de droits de boeuf tannés. Le contenu /sujet même de l’installation va résulter de l'inter-relation de tous ces éléments entre eux. 

Les lectures s'y croisent, s'y chevauchent, s'y opposent, les paradoxes s’y accumulent pour se fondre entre eux. La solidité de la structure en fer s’oppose à la fragilité des boyaux qui la recouvrent: cette peau fine interne, telle une mue déchirable et porteuse de la mémoire du «précédent», de ce qui a été.  En contradiction à cette  altérabilité, l'odeur forte et animale émanant des boyaux amplifie  cette trace résiduelle passée, l'inscrivant à nouveau dans le présent, le vivant. Tout comme la douce fluidité de l’image en mouvement et le sourire candide de l’enfant se heurtent à l’aspect «brut» et archaïque de l’ensemble de la construction.

 Dans cette pièce  chaque élément  reste visible par rapport aux autres tout en faisant partie de l'ensemble, ce qui laisse au   spectateur le choix  d'allier les différents éléments entre eux  et de construire son propre récit. 

 

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