Installation Vidéo: Inex (durée 19minutes 20 en boucle)
Technique/ processus : Mise en abime de l'image en mouvement, inter-activité du son et de l'image au travers des deux éléments : eau et air.
Ce procédé propose au travers d’une réécriture de l’image en mouvement et de la bande son, via une poche d’eau, une quête sur l‘origine de la perception de l’image en tant qu’espace imaginaire lié à la réalité du ressenti.
Ce faisant, la vidéo de l’installation est construite autour d’images filmées puis projetées en temps réel ou en accéléré et re-filmée. Ainsi, tous les mouvements : ceux du film projeté et de son image filmée se croisent pour y être associés à la bande son.
Le morceau numéro XXVI de Robert Hampson tiré de l'album Firmament IV devient support et élément actif du processus. Le son, cet autre mouvement participe à la dématérialisation de l'image et de sa représentation, la transforme en énergie intemporelle, et ainsi remonte à sa source: la lumière et son spectre.
Des images d’échographies dont la spécificité est de diffuser une image invisible à l'œil nu, ici celui d'un embryon de cinq mois et demi, nous plongent dans l’espace originel et introjectif du ressenti perçu au travers du liquide amniotique. Montées et accolées à des scènes tournées en extérieur dans la région du lac du Salagou et en temps réel de Décembre 2009 à Mai 2010, elles sont toutes deux traitées en repiquage et en mouvement. Ces travelling s’y rencontrent en un même liant : le son.
La musique, vibration de l'air reconduite à travers une poche d’eau, allie tout comme les thèmes traités, cette jonction entre eau et air, en ponctue les changements d'état, le rythme, la fluidité d'un espace à l'autre se confondant ainsi avec la lumière.
La projection se fait à verticale sur un matelas à eau de 2 mètres sur 2 mètres, tel un gigantesque placenta, reposant sur des enceintes diffusant la musique de Robert Hampson, de ce fait l'eau filtre à la fois l'image et le son. Le spectateur est invité à s’allonger sur le matelas pour devenir lui même élément sculptural vivant. Tour à tour spectateur contemplatif et acteur prêtant son corps / écran à l’installation, il en devient à travers son ressenti, la forme et le sens .
Inex est l'une de ces « Espèces d’ Espaces» où l'introjection devient projective, l'invisible visible, le son image, l'imaginaire réel, le processus essence.
Data sheet: images in movement from movies, interactivity of the sound and the image.
This technique proposes through a rewriting of the image in movement and the sound track, a reflexion on the intimate space .
The different images through the traveling technic cross each others: from a projected movie into its filmed images , both associated to the sound track as an active support of the process. The music is treated as another movement, and part of the dematerialization of the image and its representation, until it turns into timeless energy, backing up to the the light and its spectrum . This video is built around a piece of Robert Hampson pulled by the album of Main Firmament IV number XXVI.
Ultrasounds who's capacity is to "broadcast" images from inne worlds, plunge us into this intimate space, here, the images of a five month old embryo. The traveling and the sound track bound them with outdoor scenes, shot around the lake of Salagou site ( between december 2009 and may 2010). The music,this air vibration, punctuates the changes of statement the rhythm, the flow from a space to another and so relates to the light.
The projection is made in vertical onto a pocket for a water free flow mattress: 2 meters 40 x 2 meters and resting on speakers broadcasting the music of Main .The water and the sound transform the image.The spectator/ viewer is invited to lay down onto the mattress to become part of the installation and be touched by sounds and images.
Inex is one of these " Species of Spaces " Espèces d' Espaces " (Perec' s book title) where the introjection becomes projective, invisible visible, sounds images or vice versa.