GWEN GERARD

"Ombres Copiées Collées 2025. Dans cette vidéo /animation réalisée en 2025 de 5 minutes12, des ombres comme autant d’images «fantôme» se superposent aux vagues, à l’écume, aux rivages.  Les différents plans défilent, vont et viennent suivant le rythme incessant d’une «mer toujours recommencée» Dans ce film court construit comme une auto fiction: souvenirs réels et fictionnels se mêlent, se répètent, se heurtent, tourbillonnent sur la cadence d’une valse dont la ritournelle interroge le devenir de la mémoire quand tout a été ressenti mais rien n’a été vu.

vidéo expérimentale. sur une musique de Robert HAMPSON - 2012- Installation Vidéo: Inex (durée 19minutes 20 en boucle) Technique/ processus : Mise en abime de l'image en mouvement, inter-activité du son et de l'image au travers des deux éléments : eau et air. Ce procédé propose au travers d’une réécriture de l’image en mouvement et de la bande son, via une poche d’eau, une quête sur l‘origine de la perception de l’image en tant qu’espace imaginaire lié à la réalité du ressenti. Ce faisant, la vidéo de l’installation est construite autour d’images filmées puis projetées en temps réel ou en accéléré et re-filmée. Ainsi, tous les mouvements : ceux du film projeté et de son image filmée se croisent pour y être associés à la bande son. Le morceau numéro XXVI de Robert Hampson tiré de l'album Firmament IV devient support et élément actif du processus. Le son, cet autre mouvement participe à la dématérialisation de l'image et de sa représentation, la transforme en énergie intemporelle, et ainsi remonte à sa source: la lumière et son spectre. Des images d’échographies dont la spécificité est de diffuser une image invisible à l'œil nu, ici celui d'un embryon de cinq mois et demi, nous plongent dans l’espace originel et introjectif du ressenti perçu au travers du liquide amniotique. Montées et accolées à des scènes tournées en extérieur dans la région du lac du Salagou et en temps réel de Décembre 2009 à Mai 2010, elles sont toutes deux traitées en repiquage et en mouvement. Ces travelling s’y rencontrent en un même liant : le son. La musique, vibration de l'air reconduite à travers une poche d’eau, allie tout comme les thèmes traités, cette jonction entre eau et air, en ponctue les changements d'état, le rythme, la fluidité d'un espace à l'autre se confondant ainsi avec la lumière. La projection se fait à verticale sur un matelas à eau de 2 mètres sur 2 mètres, tel un gigantesque placenta, reposant sur des enceintes diffusant la musique de Robert Hampson, de ce fait l'eau filtre à la fois l'image et le son. Le spectateur est invité à s’allonger sur le matelas pour devenir lui même élément sculptural vivant. Tour à tour spectateur contemplatif et acteur prêtant son corps / écran à l’installation, il en devient à travers son ressenti, la forme et le sens . Inex est l'une de ces « Espèces d’ Espaces» où l'introjection devient projective, l'invisible visible, le son image, l'imaginaire réel, le processus essence.

Cette vidéo/animation «Echo-Sphères» de 4 minutes 15 est composée de plusieurs séquences d'extraits fragmentaires d'images emblématiques issues d'archives personnelles : «10 Years After»: performance que j’ai réalisé le long de Navy Pear à Chicago en 2001. et collectives : la bombe A sur Nagasaki le 6 Août 45 , la Marche des libertés contre l’extrême droite en Juin 2021, des victimes du goulag, du salut nazi par Hitler ou de films, comme "Le Chien Andalou" de Luis Bunuel, le «Voyage dans la Lune" de Georges Méliès, « les temps modernes de Charlie Chaplin » Par effets spéciaux sons et plans aux formes sphériques y sont transformés, détournés ,accélérés, multipliés. Resynchronisés ils suivent les aléas de la bande son et portent la marque du montage. Brusquement coupés, tel un cut up cinématogaphique à la Burroughs ou soudain mis en attente, des temps différents se rencontrent pour s’entrechoquer mêlant angoisse, nostalgie, absurdité, et burlesque. D’une terre desséchée , de l’iris circulaire d’un oeil, surgit un cirque universel et «surréaliste» qui donne à regarder un numéro de jonglerie des mondes en accéléré et en boucle, oscillant sans cesse entre gravitation et chaos, conscient et subliminal. «Echo-Sphères» raconte sans raconter,, plus rythmique que narrative, intuitive que discursive, équivoque qu’univoque, sans queue ni tête, sans réel début ni fin, proche d’un cadavre exquis anti-linéaire, la vidéo nous mène dans le territoire de l’ «haut» de là des mots , celui des images et de ses écarts. Et attention ça tourne ;) !!!!!

La totalité des séquences de cette vidéo ont été filmées entre les mois de Novembre 2014 et Avril 2015: période de grande intensité dramatique en raison des attentats terroristes de janvier 2015. La caméra est posée là en témoin et enregistre tous ces petits bouts de vie vécus par l'artiste pendant ce laps de temps dans différents lieux: allant de son atelier , à sa résidence face à son poste de télé allumé , à son lieu de travail, au grand palais ,au RER , au bus de banlieue ,au cimetière russe de sainte Geneviève des bois. Le montage suit un procédé de libre association des images entre elles et déclenche la résurgence d’images d’archives passées : celles de l’Alunissage d’Appolo en 1969, vécues comme un choc télévisuel originel par l’artiste enfant à cette époque . Que cela concerne les images filmées ou celles repiquées des journaux télévisés , elles s’apparentent toutes au style documentaire avec une absence de mise en scène , plus témoin et contre fiction . Pourtant cette distanciation va, de façon paradoxale, en amplifier l’impact émotionnel, jusqu’à s’inscrire, comme ces images télévisées de la Nasa dans le scénario intime de la spectatrice réalisatrice .

Dans l’installation vidéo «Re-Coin», les images issues de deux vidéos de même format et durée mais distinctes dans leur contenu sont projetées dans l’angle d’une pièce , elles se croisent et se répondent et mettent en parallèle sous forme de flashs répétés du parcours de vie de ma tante, de l'auteur de l'expression " Flash Back des Mondes - Come Back des Songes" et le mien associés à leur contexte historique particulier. Brides rapides, elles sont extraites d’archives cinématographiques ou personnelles se situant approximativement de la période de l’entre deux guerres mondiales à nos jours. Plans brefs de manifestations, bombardements, d’hôpitaux, du dessin de l’arbre Logo publié en 1921 à propos du concept d’eugénisme, de l’happening et exposition d e l’«Exit Ferris Wheel» en 2001 à Chicago, de photos de famille noir et blanc, du «Chien Andalou» de Luis Bunuel, ce sont des va-et-vient incessants entre histoire individuelle et collective, ils agissent comme des électro-chocs et sont autant de représentations d’évènements qui ont déterminés et déterminent leurs destins et le mien. Dans cette installation l’angle de côté face représente l’ouverture vers l’extérieur: celui de tous les mondes, et l’angle de côté pile prend la direction de l’intime, l’intérieur de soi, de l’inconscient: celui de tous les songes . Le sens de «Re-Coin »se trouve avant tout dans son expérimentation: elle est à vivre. Sa vitesse sa forme, l’énoncé des inter-titres aux formes interchangeables bousculant l’ordre des mots en excluent toute analyse, méthodologie, rationalisation. Comme sa position en coin indique aussi un virage: que ça tourne comme un éternel retour. Les images sous forme de flash et dont la présentation donne cet aspect symétrique pouvant s’apparenter aux tâches d’un test de Rorschach mêlent inconscient personnel et collectif, confronte répression et révolte et se reçoivent brutalement comme autant de résurgence de mémoires traumatiques personnelles et sociétales. Elles font partie du «ça» cette pulsion de vie qui dérange mais nous meut et émeut.

Tout comme "Cris et Chuchotements" d'Ingmar Bergman, le court métrage «A Cor» évolue sur le tempo de «La Sarabande numéro 5» de J.S. Bach (joué par le violoncelliste Jonas Starker et enregistré en 1958) et met en parallèlle le mouvement de l'aiguille de la brodeuse et celui de l'archet de la joueuse d'Alto*, le son du tambour et celui sourd du tambour à broder auxquels s'ajoutent des effets sonores distordus et des cris d'enfants sur la plage . A Cor fait partie de l'installation " Grâce de Troie".

Pliages en papier calque sur lesquels sont imprimés une photographie en noir et blanc . Travail réalisé pour l' exposition "Tout Conte Fait" .La bande son est composée de la chanson "A La Claire Fontaine" enregistrée en accéléré et à l'envers . Different views of folded tracing papers where a black and white picture is printed onto them." Folded Memories for Crushed Voices " belongs to a body of work named "Tout Conte Fait". The sound track is composed of the popular french song recorded in a reverse and accelerated way.

« Hommages Impairs » est une installation vidéo à projection duelle à la fois frontale et rétro-projective présentant une vidéo en boucle de 8 minutes 48 rythmée par des changements de cadres , de formats (16/ 9, 4/3 ,portable , personnalisés ) présentés tantôt verticalement tantôt horizontalement parfois renversés ou inversés. Comme dans un jeu de construction, les plans s’empilent s’emboîtent, se rencontrent par croisement. Les différentes séquences sont ponctuées successivement par des syllabes sorties de la méthode semi- globale de lecture PAL /PIL/ POL/ PUL /PLA /PLI /PLO /PLU suivies de leur copie en effet miroir. Au départ assimilées au rythme cardiaque, elles scandent l’apparition de plans qui surgissent comme par magie et en claquement de main, puis tombant du haut de l’écran, s’allient aux différents thèmes et images en atterrissant parfois au centre de l’image parfois derrière.

Môle/Mole est une vidéo/tableau dont la technique joue sur les sur-impressions d’images de sons d’effets de fusion et de sens s'apparentant au processus associatif de la mémoire et de ses raccourcis instantanés. Les différents éléments s'impriment-ils entre eux, alliant par la même, visible et invisible , passé présent ,conscient et inconscient. Ainsi se déforment-ils pour se métamorphoser en impressions .

"Ombres en Mouvement" se compose de projections de quatre videos sur quatre camisoles en coton blanc cassé exposées de face au dessus du regard, leurs manches sont croisées dans le dos et reliées par un ruban de contention dessinant des paraboles s’arrêtant à 10 centimètres au dessus du sol. Les quatre vidéos, d'une minute trente environ représentent des personnages évidées à partir de photographies de ma tante prises durant l'été 1957. Ainsi transformées en ombres , elles balayent et éclairent de bas en haut, et vice versa, les inscriptions brodées verticalement sur des camisoles: ambivalence, bizarrerie, impénétrabilité, détachement. Ces quatre termes définissent le syndrome dissociatif de la schizophrénie, dont ma tante fut diagnostiquée au début des années 1950. Ils restent toujours d’actualité. D'aspect plutôt littéraire, ouvert aux interprétations multiples, réunis, ils se transforment en un diagnostique médical incisif et définitif, assimilé à une altérité à connotation négative: cet autre différent à écarter, exclure du groupe social. Dans cette installation aux travers des projections des vidéos, c’est l'ombre qui éclaire, donne corps et réhabilite l’identité perdue. Comme en lévitation, les camisoles s'échappent de leur captivité, s'envolent, se libèrent de la gravité et s'ouvre à l'espace.

Projection de la vidéo Inex sur un matelas à eau , lequel repose sur des enceintes diffusant une musique composée par Robert Hampson d'une durée de 19 minutes. Le spectateur /acteur est invité à s'enrouler dans un drap blanc puis à s'allonger sur le matelas d'eau afin de ressentir son et images et devenir lui-même élément sculptural. Cette installation a été présentée lors de la biennale In/Ex 2010 des Batardises à Landeronde (85), manifestation où un groupe de 5 artistes: Véronique BOULDE , Dominique CHABOT, Gwen GERARD, Christine POUPEAU et RODOFF s'interroge sur l'espace intime. A vidéo of nineteen minutes is projected onto a water bed and resting on speakers broadcasting a music composed by Robert Hampson. The spectator/ viewer is invited to be rolled up in a white cloth and lay down to feel the sounds and images through lights . This installation was exhibiting in Vendée France and part of the IN/EX event 2010 where 5 artists are questioning the inner space (Véronique Bouldé, Gwen Gérard, Dominique Chabot, Christine Poupeau and Rodoff) .

Vidéo de présentation de l'exposition de Gwen Gérard: "Dans l 'Ombre" ayant lieu du 21 Octobre 2011 au 27 Novembre 2011 à la salle d'exposition du Village des Arts d' Octon 34800 Fr. heures d' ouverture de 14h à 18heures tous les lundis-mercredis-samedis et dimanches - Video about the exhibition of Gwen Gérard: "Dans l 'Ombre" taking place from October 21, 2011 to November 27, 2011 in the showroom of Village Arts of Octon Fr 34800 opening hours from 14 to 18 hours on Mondays-Wednesdays-Saturdays and Sundays,

Grande roue où les cabines ont été remplacées par des signes industriels de sortie U.S. ( à l' échelle) . Pièce exposée à l'occasion de l 'exposition "Turning" à Chicago en Mai 2001. Motorized Ferris wheel where the cabs are replaced by lit Exit boxes and rescaled in fonction of their size . Exhibited during the "Turning" show in May 2001 in Chicago .

Détail d'un ensemble de 7 boîtes provenant d ' enseignes lumineuses de sortie, toutes identiques ,mais avec des photographies différentes collées sur leurs parois internes, correspondant à des souvenirs de voyages successifs en France ./ Detail from a set of seven boxes shaped identically, but with a picture different for each ./1998. Each Exit Music box is a recycled Exit sign box .