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     «Rétrospection» 2018 , installation vidéo  se présente comme un miroir sans tain soutenu par une structure en fer de 1m50 sur 0,5m.x 0,15m.  A travers celui-ci, huit vidéos de courte durée  réalisées entre les années 2009 à 2019 s‘allument de façon aléatoire . Elles ont toutes la même dimension:18 cm de diagonale, sont indépendantes les unes des autres, assemblées et contenues par des systèmes de pression entre deux cadres: l’un constituant le dos de la pièce et l’autre sa face.

    Sur le thème de l’eau et ses mouvements, elles racontent des histoires de profondeur,de dessous, de mémoires , résurgences, de temps remontant au-dessus et apparaissant  à la surface du présent. La technique utilisée s’apparente et modèle la transparence de cet élément. Suivant cette particularité, j’utilise  dans leur construction des effets de calques de fusion par superposition, souvent poussés jusqu'au paroxysme, et la plupart du temps, déviés de leur fonction initiale. 

     Telle une mise en abime, ce procédé se retrouve -t- il  dans la construction même de l'installation non seulement  au travers  de la juxtaposition des vidéos mais aussi par l'effet miroir de la glace sans tain où le spectateur devient, lui même, sujet/objet de l'image en mouvement.

     Tout comme ces procédés permettent-ils la lecture simultanée de différentes temporalités, le dispositif physique de l'installation associe-t-il deux modes de lectures/perceptions opposées : l'un nécessitant une proximité en raison de la taille réduite des vidéos et l’autre au contraire par l’emploi du miroir en suggère l’éloignement pour une vue plus générale. Intérieur/extérieur, histoires personnelles et universelles se rejoignent donc au gré des mouvements mêmes de l’acteur/spectateur qui en devient son lien spatial, renforçant par son propre mouvement son rôle actif dans l’installation.

 

  "Rétrospection" à la forme agissant comme un rétroviseur de mémoire d’images en mouvement , le spectateur est invité, par sa position, le reflet de son image, la mobilité de son regard, sa mémoire et perception à  construire son propre sens de lecture.

Des lumières rouges, elles, ne cessent de clignoter, indiquant l'état de marche des vidéos mais aussi la continuité du tournage....

 

festival Traverse vidéo 2019:  l'Expérimental 

Vidéos  représentées 

Face Cachée

A la Dérobée

Mémoires pliées pour Voix pilées

A L'Unisson 

Brest Même

Lactée

Enrobée

Mole/môle

 

photographies de Gwen Gérard  et Michel Amaral  avec Laurie Joly et Stéphane Slem

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